Elle se balance au bout de cette corde,
Le trépas n’est pas arrivé avant.
Que la pression sur son cou ne le torde,
En ces temps cela est bien trop courant.
À ses pieds, le corps de sa mère occis.
Jadis, elle mourut en agonisant,
Se battant contre la mort et perdant.
File un mauvais coton et puis périt…
Captive d’une véritable horde,
Une armée de dangereux brigands.
La pauvre, implorait leur miséricorde,
Mais ces mauvaises âmes réclamaient du sang,
Elle cesse de lutter, trop anéantie.
En haut d’un grand arbre, l’un d’eux la pend,
Meurt dans un ultime gémissement,
File un mauvais coton et puis périt…
Enfant, elle vivait sa vie sans discorde.
Elle s’appelait Lilas de son vivant.
Elle appréciait jouer du clavicorde,
Elle aimait se promener dans les champs.
Elle adorait sa nombreuse famille,
Elle profitait chaque jour, ses dix ans.
Enfant, esprit naïf et innocent,
File un mauvais coton et puis périt…
Chaque vie, chaque jour est monocorde.
Le fil de la vie se rompt forcément.
La vie ne tient parfois qu’à une corde.
Cette fatalité soumets les vivants.
File un mauvais coton et puis périt…